Sandra Lavorel, médaille d’or du CNRS 2023, intervient en conférence-débat sur la biodiversité

Pour vous, qu’est-ce que la biodiversité ?

C’est avec cette question, simple au premier abord, que Sandra Lavorel, écologue au CNRS, débute son intervention auprès des cadres supérieurs pour la formation à la transition écologique.

La délégation régionale Alpes du CNRS a accueilli le 10 juin 2024 la conférence-débat dans ses locaux à Grenoble. Une trentaine de cadres a pu terminer à cette occasion le cycle de trois conférences-débats de la formation (climat / biodiversité / ressources naturelles).

Au Laboratoire d’écologie alpine (LECA-CNRS/Université Grenoble Alpes/Université Savoie Mont Blanc), les travaux de Sandra Lavorel portent sur le fonctionnement des écosystèmes et des services qu’ils sont susceptibles de rendre aux sociétés. Dans les Alpes, l’un de ses principaux terrains de recherche, elle étudie les effets du changement climatique sur les prairies d’altitude. La chercheuse est lauréate de la médaille d’or du CNRS 2023.

Pendant deux heures, explications scientifiques illustrées sur la crise mondiale de la biodiversité (la sixième extinction) et échanges avec la salle se succèdent. Les questions d’usages des sols et des mers (activités de production, urbanisation, etc.), de transformation des écosystèmes (les glaciers se retirent, les arbres remontent en altitude, etc.) ou encore des espèces invasives (les îles sont les écosystèmes qui connaissent le plus d’extinctions) sont abordées. Préserver les espèces ne relèvent pas seulement de la biologie et de l’écologie, c’est aussi un choix politique et de société. Si les causes de l’effondrement de la biodiversité ne sont pas traitées, les politiques publiques de protection relèveront simplement du « pansement sur jambe de bois ». Une cadre intervient :

Dans le discours médiatique et public, on voit la complexité arriver avec des discours qu’on n’entendait pas avant. La prise en compte de la complexité environnementale est en train d’infuser.

Des ressources et des leviers d’action sont présentés, comme les solutions fondées sur la nature. De nombreux territoires et collectivités s’en saisissent déjà. La Drôme, par exemple, est la « capitale » d’initiatives pour l’adaptation fondée sur la nature.

La suite de la formation prévoit une visite de terrain, où les apprentissages des conférences-débats pourront être confrontés à des initiatives opérationnelles mises en oeuvre sur tout le territoire. De nombreuses visites sont proposées en Auvergne-Rhône-Alpes (télécharger le catalogue).

Crédits photos © Joanne Vonlanthen

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« Sandra Lavorel, une écologue au sommet » – CNRS Le journal